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Chers clients et amis de notre maison,
L'année 2025 a été une année particulièrement difficile pour notre secteur avec énormément d'inquiétudes autour de nos approvisionnements.
Il y a moins de viande sur le marché français à cause de la perte de nombreux éleveurs, les fermes se transmettent mal à une génération qui n'accepte plus les contraintes d'un métier difficile, les prix d'achat se sont envolés, et pour compliquer encore l'équation il y a toujours davantage de menaces autour du dynamisme de notre économie.
Grâce à nos bonnes relations avec nos éleveurs de proximité ce fut un peu moins difficile pour nous, mais le cours d'un produit dicte le prix à payer et il a fallu s'aligner ! Alors nous avons appris à déployer des trésors de résilience, voire de résistance pour avancer, toujours chercher de nouvelles solutions pour préserver l'entreprise sans trop impacter les clients et toujours garantir qualité et plaisir gastronomique.
Heureusement la perspective de Noël estompe les soucis, c'est une période joyeuse et festive qui entraîne nos équipes à se surpasser pour régaler malgré la surcharge de travail et les contraintes diverses.
Noël rassemble familles et amis autour de belles tables et nous replonge en enfance avec ces merveilleux souvenirs qui nous ancrent dans la vie, c'est une réelle « fabrique » de souvenirs. Et puis l'Alsace est devenue le pays de Noël par excellence, il n'y a qu'à sortir de notre périmètre pour entendre comment on nous parle de nos beaux marchés de Noël qu'on a bien du mal à dupliquer ailleurs ! Nous sommes fiers de nos traditions alsaciennes et de notre attachement à nos valeurs.
A Vendenheim 2025 a été l'année du patrimoine, l'occasion pour notre association de commerçants de nous y associer avec en apothéose l'apéro des commerçants qui a remporté un succès retentissant, encore une preuve que nos traditions nous nourrissent.
Enfin il y a quelques jours l'incroyable est arrivé : Simon Balzer, notre plus jeune fils, ingénieur agronome de formation qui a rejoint il y a quelques années notre entreprise après une reconversion de boucher, a voulu se lancer dans la préparation du 1er concours de l'Oreiller de la Belle Aurore organisé par la confédération nationale de la charcuterie.
L'Oreiller de la Belle Aurore est une gourmandise extraordinaire qu'il prépare depuis quelques années, un monument de la gastronomie française inventé par Brillat-Savarin en l'honneur de sa mère Claudine-Aurore Récamier. Il réclame technicité et minutie, exige l'assemblage de 7 viandes dont au moins 3 gibiers différents, truffes et foie gras. Simon aime le challenge, il sait déployer des trésors de patience et de méticulosité pour atteindre un certain but, remettant sans cesse l'ouvrage sur le métier pour atteindre la perfection. Le cahier de charges du concours était drastique : poids, taille, pourcentage de farce et de gelée, des critères compliqués à respecter mais il ne s'est pas découragé.
Samedi dernier il m'a dit, inquiet : « Maman, mon oreiller a encore 80 grammes de trop par rapport au poids autorisé ». Sur une pièce de 7 kilos ce n'est quand même pas énorme, ai-je pensé. Je n'étais sûre de rien mais une mère se veut rassurante donc ma réponse a été : « T'inquiète pas, en refroidissant il les perdra ».
Effectivement, dimanche matin les 80 gr s'étaient envolés, ouf ! Et la bonne nouvelle est tombée, Simon a remporté la Médaille d'argent, le voilà vice-champion de France du concours de l'Oreiller de la Belle Aurore. Explosion de joie et de fierté dans la famille et l'équipe, un immense bonheur !
Beaucoup d'entre vous, chers clients et amis de la maison, se sont déjà associés à cette belle victoire, merci pour votre enthousiasme partagé.
Les sollicitations ne se sont pas fait attendre, évidemment ce sera un mets tellement prestigieux qu'il sera attendu sur de nombreuses tables des Fêtes. Mais n'oubliez pas que c'est une recette qui demande un travail conséquent que nous ne pourrons pas décliner au quotidien ; ça restera une gourmandise d'exception ! Il faudra parfois aussi accepter de votre côté un peu de patience.
Ce dimanche matin, à l'heure où j'écris cette newsletter, Simon chasse avec son frère Samuel, avec une bonne raison pour pratiquer leur passion commune, le gibier étant absolument indispensable pour un bon Oreiller de la Belle Aurore qui respecte nos valeurs : proximité et durabilité - pas de viandes du bout du monde !
Toute notre équipe se réjouit de s'associer à vos Fêtes autour de notre gastronomie et de la richesse de notre noble terroir et vous les souhaite gourmandes et généreuses.
Avec toute notre fidélité pour honorer la vôtre !
Jacqueline Riedinger-Balzer
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